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Sourd, il réalise son rêve : Devenir chauffeur de bus

Youssef Berkach est sourd depuis sa naissance. Malgré son handicap, il a surmonté un à un tous les obstacles qui se dressaient entre lui et le métier qui le fait rêver depuis tout petit : conducteur de bus. Embauché par les Transports de l’Ain, il est seulement le 2e sourd en France à accéder à la profession.

Youssef, dans le car scolaire assurant la desserte des collèges du Revermont et de la Croix-Blanche depuis Saint-Étienne-du-Bois. Derrière lui, ses passagers l’assurent : « On arrive à se comprendre. On a appris à mieux parler le langage des signes. »

Ils ne sont que deux en France. Ni plus, ni moins. Youssef Berkach, 36 ans, est un chauffeur de bus d’exception. Pas parce qu’il est plus ponctuel que les autres. Pas non plus parce qu’il manœuvre mieux que ses homologues. Non. Youssef est sourd profond et sévère. Un handicap censé lui interdire l’accès à la profession qu’il chérit depuis qu’il est enfant, la loi considérant une telle déficience comme étant incompatible avec la conduite des véhicules du groupe lourd (arrêté du 18 décembre 2015). L’obstacle est de taille : pas au point de l’empêcher d’atteindre son objectif. Le 31 août 2020, après avoir convaincu de ses capacités, examens médicaux à l’appui, le service des permis de conduire de la préfecture, Youssef a été embauché par la Régie des transports de l’Ain (RDTA). Il est officiellement, depuis cette date, chauffeur de car scolaire et navigue chaque jour, à mi-temps, entre Saint-Étienne-du-Bois et Bourg-en-Bresse.

Pour transformer son rêve en réalité, Youssef Berkach a dû soulever des montagnes.

Ils ne sont que deux en France. Ni plus, ni moins. Youssef Berkach, 36 ans, est un chauffeur de bus d’exception. Pas parce qu’il est plus ponctuel que les autres. Pas non plus parce qu’il manœuvre mieux que ses homologues. Non. Youssef est sourd profond et sévère. Un handicap censé lui interdire l’accès à la profession qu’il chérit depuis qu’il est enfant, la loi considérant une telle déficience comme étant incompatible avec la conduite des véhicules du groupe lourd (arrêté du 18 décembre 2015). L’obstacle est de taille : pas au point de l’empêcher d’atteindre son objectif. Le 31 août 2020, après avoir convaincu de ses capacités, examens médicaux à l’appui, le service des permis de conduire de la préfecture, Youssef a été embauché par la Régie des transports de l’Ain (RDTA). Il est officiellement, depuis cette date, chauffeur de car scolaire et navigue chaque jour, à mi-temps, entre Saint-Étienne-du-Bois et Bourg-en-Bresse.

« Depuis tout petit je rêvais de conduire un car et d’en faire mon métier. J’ai rencontré beaucoup de barrières avant de pouvoir en arriver là. La commission médicale avait peur, en cas de problème, d’être tenue pour responsable », souligne celui qui n’a pas hésité à mettre entre parenthèses sa carrière d’éducateur pour donner corps à son ambition. Des craintes qui appartiennent désormais au passé.

Après cinq mois passés au volant de son bus, Youssef a mis tout le monde d’accord. Les 19 et 26 janvier, la commission arbitraire du permis de conduire et la médecine du travail, ont confirmé leurs diagnostics d’il y a un an : équipé d’appareils auditifs, Youssef est apte à conduire des cars. Un constat partagé par son employeur. « Ça se passe super-bien, confirme Olivier Wherlin, directeur général de la RDTA. Aujourd’hui, on voit qu’il n’a pas eu le moindre accrochage. Dans l’entreprise, tout le monde est content de l’avoir accueilli. Les clients sont également ravis. »